La prostitution
Françoise Giroud considérait la prostitution comme un phénomène d'origine exclusivement masculine et pensait que si l'homme n'avait pas le désir d'acheter du plaisir, les femmes galantes ne vendraient pas leurs charmes. Une sorte de création d'offre par la demande ... Elle escamotait ainsi la responsabilité de la femme dans ce petit arrangement entre adultes. On pourrait aujourd'hui lui donner raison quand on observe l'évolution inquiétante de la prostitution sous contrainte en Europe et la cruauté du proxénétisme venu des pays de l'est ou d'Afrique. L'auteur d'Océan prose en 1854 abordait le sujet de façon plus désinvolte en le comparant à une entreprise très officielle :
La femme est obligée de choisir entre acheter un homme, ce qui s'appelle le mariage, ou se vendre aux hommes, ce qui s'appelle la prostitution.
Victor Hugo